Pfiou
Pfiou
Ouais ; ce titre en dit long ! Je suis en vacances depuis vendredi soir dernier ; après une quinzaine de folie ; il n’y a pas d’autres mots pour la définir.
Quinzaine où il y a eu énormément de boulo, arrêt usine programmé, j’ai fais plus de 30 heures sup en 15 jours. De la folie. Ca se passait plutôt pas mal jusqu’au vendredi de la première semaine où un de mes gars s’est explosé le pouce sur le chantier. Heureusement, plus de peur que de mal ; après quelques heures aux urgences et points de sutures ; il a pu regagner son domicile. LA faute à pas de chance comme on dit ; c’était imprévisible et lié à du comportement mais… Ca ne m’était jamais arrivé d’avoir un accident sur l’un de mes chantiers. Ca m’a retourné, vraiment.
Le week-end qui a suivi ; j’ai bossé le samedi jusqu’à 17h00 et le soir j’avais une soirée chez Au. Et St. C’était un chouette moment mes amis dignes de ce nom étaient là et on a pas mal discuté du COVID, de la gestion de celui-ci, de ma future vie… Ils croient en moi et m’encouragent comme personne ; je t’avoue que ça m’a fait un bien fou de me sentir soutenu ; j’en ai besoin. Le dimanche direction chez La. Et AL., pour le midi. J’ai, au dernier moment, dit que j’arriverais pour et avec le dessert ; j’étais trop HS. Ils le savaient que ça risquait d’arriver car je les avais prévenu, je bosse. Alors du coup je suis arrivé et ils jouaient déjà à in jeu de société avec ma sœur et son chéri qui étaient eux aussi conviés. Pas une fois ils m’ont demandé comment j’allais. Je les trouve de plus en plus égoïstes centrés sur le petit monde ; ils me déçoivent énormément. Je cultive ce sentiment depuis qu’ils m’ont « réclamé » comme un enfant leur carte de mariage (et tu te doutes bien aussi et surtout ce qui va avec…) Depuis ça j’avoue ; j’ai du mal avec eux. Je ne les pensais pas comme ça après toutes ces années !
Lundi (dernier) ; on attaque un nouveau chantier. Tout se passait bien et dans l’ordre jusqu’à ce que, sur les coups de midi, un collègue me téléphone : les intervenants ont fait tomber un pion de béton qu’ils étaient en train de percer sur une machine qui se trouvait au premier étage. J’y descends alors immédiatement et là ; mon collègue (qui est au même poste que moi mais pour la maintenance machine) me hurle dessus ; me demandant si je me rends compte de ce qu’il s’est passé ; me demande si je me rend compte que ça aurait pu être grave… M’agresse verbalement. Il aurait pu s’excuser après coup et prendre le temps que nous en discutions mais non ; il a préféré envenimer la chose avec son équipe ; équipe qui est composée d’un ramassis de crevures qui ne vivent que pour une chose : emmerder le monde. Ils ont trouvé leur os à rogner : je suis devenu l’homme à abattre. Enfin non ; nous, encadrement, le sommes devenus. Car l’objectif de ces gens-là, soyons clair, est de descendre l’encadrement et la direction du site.
Mais ils ne s’attendaient pas à ma réaction : j’ai fais un rapport à la dite direction de 4 pages relatant point par point ce qu’il s’est passé : que j’avais bien demandé personne dans la zone por prévenir ce genre de soucis ; que j’avais demandé à ses gars, à plusieurs reprises, de ne pas circuler dans cette zone durant les travaux en hauteur… Bref ; je les ai démolis. Si bien que le collègue en question (celui qui m’a aboyé dessus) s’est retrouvé convoqué afin d’évoquer sa manière de manager une équipe.
Depuis, je suis écœuré comme jamais, vraiment ! Comment peut-on être aussi sournois, méchant, inhumain ? Je suis choqué. Je ne sais pas quoi faire. Ca vient s’ajouter à cette envie de changer de vie ; comme si la Vie m’avait fait un signe. Mais avant je ferai virer ces gens ; je ne leur donnerai pas la satisfaction de leur donner ce qu’ils attendent : mon départ.
Depuis vendredi je dors, je récupère. On cuisine pas mal avec Lu., qui passe la semaine avec moi. Je suis content que l’on partage cette semaine de vacances même si on fait rien de spécial. La pauvre s’est chopé un bon rhume (mais ouf pas de COVID). Je te dis à très bientôt; cette société me dégoûte.